Des ouvrières ecclésiastiques capacités en médiation sociale
Le contexte social du Cameroun comme celui de tous les pays du Monde est régulièrement agité par des conflits qui entrainent souvent des violences. Les violences, il faut le dire sont régulières dans les sociétés du monde. Pour prévenir les violences, il existe plusieurs moyens. L’un des moyens est la promotion de la non-violence. C’est le moyen qu’a choisi le SeP pour contribuer à l’éradication de la violence dans la société Camerounaise. La violence au Cameroun est multiforme et d’origine diverse. Il est important voire urgent de mutualiser les expériences pour limiter cette escalade.
Pour promouvoir la non-violence, le SeP s’est lance dans une campagne de formation pratique des serviteurs de Dieu à la médiation sociale. En effet, les serviteurs de Dieu ont une influence sur leurs oilles qui transcendent le cadre formel du service spirituel qu’ils leur apportent. Ces derniers ont sans conteste une formation qui leur donne la capacité d’écouter et de réconcilier les fidèles. Aussi, l’expérience du quotidien permet de comprendre qu’il faut s’ouvrir à d’autres approches de travail pour enrichir ou conforter ses propres pratiques. C’est ce qui justifie la deuxième session de formation des ouvriers ecclésiastiques de l’Eglise Evangélique du Cameroun à la MEDIATION SOCIALE. Formation animée par François LHOPITHEAU expert international en non-violence et cofondateur d’IFMAN France.
Pendant une semaine, du 10 au 14 mars 2025, une douzaine de Pasteur ont été formé sur la gestion des émotions. En d’autres termes, ils ont été édifiés sur les techniques d’accueil des émotions. C’est étape délicate pendant laquelle il faut aider les personnes à parler pour décharger une partie de leur souffrance. Six grandes familles d’émotion ont été explorées : la peur, la colère, la tristesse, la joie, la surprise et le dégout. L’émotion est une sensation physique qui dure quelques secondes ou au plus quelques minutes. Les Pasteur ont appris que chaque émotion révèle un besoin et mobilise des forces particulières. Ainsi ils ont fait des simulations pour d’approprier la mécanique de la détection du besoin, une clé importante pour la régulation non-violente des conflits.
Les pasteurs ont bien assimilé que dans toute situation conflictuelle, il y a lieu de regarder trois aspects étroitement liés : émotion, cadre et sens pour identifier comment agir prioritairement. Des réflexions sur le cadre ont également été à l’ordre jours. La question du garant du cadre est aussi très déterminante. Sur la base des cas d’étude proposés par les participants, les contours de la détermination du cadre approprié ont été clairement clarifiés. Les cas pratiques traités sous forme de jeux de rôle ont permis de découvrir des talents de médiateur habile chez certains Pasteurs. Preuve qu’en forgeant, ils deviendront habiles forgeron de la médiation très bientôt. La Nation ayant besoin des médiateurs, il y a de belle perspective pour ces dernier et le SeP est conforté dans réalisation de sa mission.
La formation s’est achevée sur une note positive avec la présentation des plans d’action des récipiendaires. Des initiatives de médiations entre des fidèles en conflits seront implémentés au cours des trois prochains moins. L’un des témoignages sur lequel tous les Pasteurs sont d’accord à la fin de cette session formation c’est que leur capacité respective en écoute pastorale a été renforcée.